La Chapelle d'Abondance - HIVER____Découverte____Patrimoine culturel

Patrimoine culturel

Pays d'art et d'histoire

L’ensemble des communes du pays d’Evian vallée d’Abondance, sont labellisées Pays d’Art et d’Histoire. Ce label est attribué aux collectivités, qui s’engagent dans l’animation et la valorisation de leur architecture et patrimoine.

Un passé pieux

Historiquement, le territoire de la vallée d’Abondance est inclus entre le verrou glaciaire des Portes et le Pas de Morgins selon l’acte de donation de la vallée aux chanoines augustins en 1108. L’église de cette grande paroisse se trouve aux Frasses, partie centrale entre ses confins.

Au début du XIII ème siècle, des débats entre Aymon de Grandson, évêque de Genève et l’abbaye d’Abondance ont lieu au sujet de la nomination du prêtre à l’église des Frasses. Finalement, le pape Innocent IV (1243-1254) tranche en faveur de l’abbaye. L’église St Maurice des Frasses est déclassée en église secondaire et devient La Chapelle des Frasses. L’église Sainte Marie du monastère reçoit la primauté paroissiale.

Dans les siècles qui suivent, le nom de la paroisse s’associe parfois avec celui de la vallée pour devenir La Chapelle d’Abondance. Une première scission paroissiale existe au moment de la reconstruction de l’église à l’endroit actuel des Contamines au tout début du XV ème siècle. Mais l’indépendance vis à vis de l’abbaye ne sera effective qu’après la venue de l’évêque François de Sales († 1622) au XVIIe siècle.

Sous la Terreur révolutionnaire, le village prend le nom de Mont d’Or en 1792 mais retrouve son appellation de La Chapelle quelques années plus tard en 1815. La Chapelle en Chablais apparaît aussi au cours du XIX ème siècle. Le décret du 27 février 1961 paru dans le Journal Officiel du 4 mars 1961 officialise le nouveau nom de la commune : La Chapelle d’Abondance.

Durant la saison d’hiver 1959-1960, la commune inaugure son premier téléski du Clos Baron qui est aussi un télélait pour descendre le lait de l’alpage durant l’été.

Les édifices religieux

La Chapelle d'Abondance maison des soeurs

La Maison des sœurs

À l’origine, c’était un bâtiment construit pour la congrégation des Sœurs de la Charité en 1842.

Les Sœurs de la Charité, ordre fondé par Jeanne Antide THOURET dans le Doubs, furent appelées par la paroisse de La Chapelle pour venir enseigner aux jeunes filles.

Construite en 1842, le rez-de-chaussée accueillait une pharmacie-herboristerie, des salles de classe et une buanderie.
Au 1er étage se trouvait le logement des sœurs.

Longtemps abandonné, la bâtiment a été restauré pour lui donner la destination actuelle d’accueil touristique, d’une bibliothèque ludothèque et d’une salle d’expositions. Au centre du village de La Chapelle d’Abondance, la Maison des Sœurs est parfaitement reconnaissable avec ses arcades en vis-à-vis de la chapelle Notre-Dame de Compassion.

Chapelles de la Chapelle d'Abondance

Les Chapelles

Les deux chapelles du village fondées au XVIIème siècle rappellent le passage de François de Sales, évêque et Prince de Genève qui, lors des visites pastorales à La Chapelle, stimula l’ardeur religieuse des habitants après le danger du calvinisme genevois. Les timides décorations qu’elles révèlent et surtout la statuaire qui les agrémente, témoignent d’une époque où la relation cultuelle aux saints et à Notre Dame avait pris une grande importance.

Notre Dame de Compassion

Elle est située au centre du village. Selon la légende, elle aurait été édifiée sur l’emplacement d’un autre lieu de culte détruit lors d’un débordement du torrent de Chevenne.
Son appellation d’origine : Notre Dame de Pitié, de St Félix, de St André et de tous les Saints… n’avait pas été choisie au hasard !

La Chapelle Saint Jacques

Au hameau de La Ville du Nant, elle accueille une statue d’un pape, St Félix en souvenir peut-être de Félix V, anti-pape à Bâle, mieux connu sous le nom d’Amédée VIII, Duc de Savoie qui, s’étant démis de cette tiare encombrante, vint terminer ses jours pieusement au château de Ripaille sur les bords du Léman.

Eglise saint maurice la chapelle d'abondance

L'église Saint Maurice

Sa construction a commencé au XIVème et s’est achevée au XVIIIème.

Francis WEY, écrivain du XIXème siècle, missionné à travers la Haute Savoie afin de décrire à la France ce nouveau département tout juste rattaché à son territoire, est surpris par l’apparence du clocher : « On atteint ainsi La Chapelle dont le clocher fantasque se termine par deux lanternes superposées, séparées par des boules de cuivre… »

La Chapelle d'Abondance maison traditionnelle

Les maisons traditionnelles

La vallée d’Abondance a la chance de posséder son propre habitat traditionnel : de belles fermes en bois que vous ne trouverez nulle part ailleurs.

Le visiteur est tout d’abord frappé par les vastes proportions de ces constructions. Puis son regard est attiré par les 2 ou 3 galeries magnifiquement sculptées et décorées qui courent la façade. Ces immenses fermes peuvent comporter 2 logements symétriques. Le soubassement en pierre abrite les caves.

L’habitation est en façade (au niveau du premier balcon), séparée de l’écurie par un long couloir.
Le balcon supérieur à l’étage du fenil sert au séchage des récoltes. À l’arrière de la ferme, une pente permet un accès direct au fenil.

Mode de chauffage typique de la maison, le fourneau de pierre ollaire se retrouve dans les grosses habitations situées sur la partie haute de la vallée. Les pierres auront été taillées dans la carrière du Saix et souvent même, le fourneau aura été importé de la vallée de Bagnes dans le Valais d’où son nom évocateur de Bagnard.

Francis WEY, un journaliste voyageur de 1865, en entrant au hameau des Passengués sur la commune de La Chapelle, est impressionné par « les plus grosses fermes et les plus originales que l’on puisse imaginer. Elles sont coiffées parfois de hautes cheminées pyramidales en planches, au foyer desquelles on fabrique les vacherins, fromages renommés du canton d’Abondance. Habitat et architecture ne sont pas le fait du hasard. Ils correspondent à des réponses particulières et originales apportées aux problèmes posés par le milieu naturel. En hiver, il faut répondre à deux exigences essentielles : disposer d’un espace suffisamment vaste pour abriter les bêtes et les hommes, et les réserves de nourriture nécessaires aux uns et aux autres. Dans cette « civilisation » du foin, du volume d’engrangement dépendra le nombre de bêtes hivernées dans les écuries ».

Visites culturelles

De nombreuses visites culturelles sont organisées toute l’année, surtout en hiver et en été ! Retrouvez toutes les informations dans l’agenda du village !